Dans le monde de l'informatique, la question de la formation et des qualifications est cruciale tant pour les professionnels en reconversion que pour ceux qui cherchent à évoluer dans leur carrière. Aujourd'hui, nous allons aborder un sujet sensible mais essentiel : la valeur réelle des certifications RNCP et des diplômes français face aux certifications IT internationales.
Avant de commencer, petit disclaimer : je ne suis pas là pour rabaisser qui que ce soit. Je suis juste un gars qui analyse les chiffres, observe le marché, et qui veut partager avec vous ce qu'il voit sur le terrain.
Que vous soyez en pleine reconversion professionnelle, technicien support qui cherche à progresser, ou que vous rêviez de devenir administrateur réseau, cette analyse pourrait bien transformer votre vision de la carrière IT et vous faire économiser du temps, de l'argent et des désillusions.
LA DÉVALUATION DES DIPLÔMES FRANÇAIS
Un constat chiffré alarmant
Commençons par un fait révélateur : dans les années 80, le taux de réussite au baccalauréat en France oscillait autour de 45%. Aujourd'hui, ce taux frôle les 97% !
Cette évolution spectaculaire ne reflète pas une augmentation subite de l'intelligence collective, mais plutôt une chute drastique du niveau d'exigence. C'est comme un concours où presque tout le monde gagne - peut-on encore parler de concours ?
Des études internationales placent désormais la France parmi les pays aux systèmes éducatifs les plus faibles des nations développées. Certains pays qu'on considérait autrefois comme "en développement" nous ont même dépassés en termes de qualité d'enseignement.
Le cas spécifique des diplômes RNCP en informatique
Les certifications RNCP en informatique comme :
- Le TAI (Technicien d'Assistance Informatique) - niveau Bac
- Le TSSR (Technicien Supérieur Systèmes et Réseaux) - Bac +2
- L'AIS (Administration des Infrastructures Sécurisées) - Bac +4
Ces diplômes, autrefois considérés comme des sésames pour l'emploi, sont devenus, dans la réalité du marché du travail, des qualifications dont la valeur s'érode continuellement.
LA RÉALITÉ DERRIÈRE LES EXAMENS
Des témoignages troublants
Des témoignages de professionnels impliqués dans les jurys d'examens révèlent une réalité alarmante :
"Je corrige depuis 10 ans des examens pour ces diplômes. J'ai essayé UNE FOIS de mettre une mauvaise note. On m'a accusé de discrimination. Depuis, je mets 14 à tout le monde." - Un correcteur anonyme
Un autre cas rapporté : un membre de jury reçoit un message de sa directrice lui reprochant d'attribuer des mauvaises notes, suggérant même que cela pourrait être considéré comme discriminatoire.
Le message est clair et inquiétant : il existe une pression institutionnelle pour maintenir un taux de réussite élevé, souvent au détriment de l'intégrité académique.
Les conséquences concrètes
Ce laxisme dans l'évaluation produit des résultats prévisibles et problématiques :
- Des diplômés qui ne maîtrisent pas les compétences fondamentales de leur domaine
- Des certificats qui ne garantissent plus un niveau minimum de compétence
- Des examens qui deviennent de simples formalités administratives
- Des recruteurs qui perdent confiance dans la valeur de ces qualifications
L'EXPÉRIENCE SUR LE TERRAIN
Des cas réels d'inadéquation
Prenons l'exemple de Mohamed (cas réel mentionné dans l'un des textes) : titulaire d'un TSSR, donc théoriquement "qualifié" selon les standards de l'État français, il se retrouve pourtant incapable de trouver un emploi depuis des mois.
Les raisons de cette situation sont révélatrices :
- Sa formation TSSR manquait d'applications pratiques
- Il n'a pas effectué de stage significatif
- Son jury d'examen l'a validé après une présentation superficielle de 15 minutes
Un phénomène encore plus troublant : des personnes avec des diplômes Bac+4 en informatique qui cherchent des formations pour apprendre les bases des réseaux. Elles possèdent un papier officiel, mais pas les compétences correspondantes.
Le paradoxe financier
Pendant ce temps, de nombreuses personnes investissent des sommes considérables dans ces formations, pensant qu'elles représentent leur meilleur espoir d'intégrer le secteur informatique. C'est comme acheter un billet pour un train qui ne circule plus.
Ces formations RNCP sont souvent financées par l'État, Pôle Emploi ou les régions, ce qui les rend attractives pour les organismes de formation. Peu importe si les stagiaires trouvent un emploi après la formation ou si leurs compétences sont réelles - l'organisme a touché son financement.
CE QUI COMPTE VRAIMENT SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL
Les certifications IT internationales
Face à cette dévaluation des diplômes nationaux, le monde professionnel IT a trouvé sa solution : les certifications internationales comme :
- Cisco CCNA
- CompTIA
- Microsoft
- AWS
- Azure
- LPIC
Ces certifications sont devenues la nouvelle référence pour plusieurs raisons :
- Elles représentent un investissement financier personnel (entre 200 et 400€ en moyenne)
- Elles exigent un taux de réussite élevé (souvent 80% ou plus)
- Elles posent des questions techniques pointues
- Elles sont intransigeantes sur la qualité
- Elles sont reconnues mondialement
- Elles reflètent des compétences réelles et opérationnelles
La comparaison objective
Mettons les deux systèmes côte à côte :
DIPLÔME RNCP | CERTIFICATION IT |
---|---|
Coûte souvent plusieurs milliers d'euros | Généralement entre 200 et 400€ |
Reconnu uniquement en France | Reconnue mondialement |
~97% de taux de réussite | 40-60% de taux de réussite |
Formation longue, souvent théorique | Formation intense, axée sur les compétences |
Évalue davantage la mémoire que la pratique | Teste la résolution de problèmes réels |
Délivrée par des institutions françaises | Créée par les leaders de l'industrie |
Valeur qui diminue chaque année | Valeur stable ou croissante |
LES DONNÉES QUI CONFIRMENT CETTE TENDANCE
Études et statistiques
Une étude de Global Knowledge a révélé des informations significatives :
- Les professionnels certifiés IT sont 30% plus productifs que les non-certifiés
- Les certifications IT apportent en moyenne 20% d'augmentation de salaire
- 96% des responsables RH utilisent les certifications IT comme critère de sélection
La réalité du recrutement
Dans un processus de recrutement, face à deux candidats - l'un avec un Bac+5 sans certification et l'autre avec un simple Bac mais une certification CCNA - le choix est souvent évident pour les recruteurs expérimentés. La certification internationale l'emporte presque systématiquement.
Des profils sans aucun diplôme traditionnel parviennent à décrocher des postes à 45 000€ annuels grâce à une certification CCNA bien maîtrisée, tandis que certains titulaires de Bac+5 peuvent se révéler incapables de configurer un équipement réseau de base.
COMMENT PROTÉGER VOTRE AVENIR PROFESSIONNEL EN IT
Recommandations pratiques
Voici un plan d'action concret pour optimiser votre parcours professionnel :
Si vous possédez déjà un diplôme RNCP : Ne le dévalorisez pas, mais complétez-le immédiatement par une certification internationale reconnue dans votre domaine de spécialité.
Si vous êtes actuellement en formation RNCP : Poursuivez votre parcours, mais consacrez votre temps libre à préparer une certification internationale. Ne misez pas tout sur votre diplôme national.
Si vous envisagez une formation : Privilégiez les parcours qui intègrent des certifications internationales. Le diplôme RNCP peut constituer un complément, mais ne devrait jamais être l'objectif principal.
Si vous êtes recruteur : Cessez de filtrer uniquement sur la base des diplômes traditionnels. Un candidat possédant des certifications à jour est généralement plus opérationnel qu'un titulaire de Bac+5 avec une formation essentiellement théorique.
CONCLUSION
La vérité, aussi dérangeante soit-elle, est que le système éducatif français dans le domaine de l'IT ne répond plus pleinement aux exigences du marché du travail moderne. Les certifications RNCP et les diplômes traditionnels ne sont plus suffisants pour garantir l'employabilité et le développement d'une carrière solide.
Ce n'est pas dire que les formations françaises sont toutes médiocres, mais qu'elles ne constituent plus l'avantage compétitif qu'elles représentaient autrefois. Le marché a évolué, les exigences se sont transformées, et les règles du jeu ont changé.
Les recruteurs ne recherchent pas des collectionneurs de diplômes, mais des résolveurs de problèmes - des professionnels capables d'appliquer concrètement leurs connaissances pour surmonter les défis techniques du quotidien.
Pour réussir dans le secteur IT aujourd'hui, il est essentiel de compléter son parcours traditionnel par des certifications internationales reconnues, qui attestent de compétences techniques précises et d'une capacité à résoudre des problèmes concrets.
C'est à vous de choisir : rester attaché à un système en perte de vitesse ou prendre votre carrière en main en investissant dans les compétences qui comptent réellement sur le marché du travail d'aujourd'hui et de demain.